Il y en a quelques uns comme ça. Ces auteurs dont j'ai l'impression d'être l'un des découvreurs, faisant de la retape à qui veut bien (ou pas) l'entendre. J'adore la plume de Sébastien Gendron. Narquoise et ironique, elle trimballe l'humour et la phrase ciselée en étendard, oubliant fort heureusement un trop grand sérieux sur des étagères poussiéreuses. Après "Le Tri sélectif des ordures" dont j'avais déjà dit tout le bien que j'en pensais ici, voilà son nouveau caillou dans la chaussure, finement barré.
Hector a l'habit et l'apparence d'un vague cousin, transparent comme l'eau clair, il attend sa correspondance dans le salon VIP d'un aéroport. Rêvassant à son insignifiance et s'adonnant à ses fantasmes tendance érotico-dentelles, il est abordé par une bombasse qui lui annonce leur prochain mariage. Le hic, c'est que justement il doit prochainement se marier, mais pas avec elle. Qu'à cela ne tienne, le héros malgré lui opte sans trop comprendre ce qui lui arrive pour cette inconnue au physique plus qu'avantageux. Il suit cette femme "prodigieusement décolletée, outrageusement culottée, pornographiquement roulée". Le délire peut commencer.
Sébastien Gendron est alors sans gêne. Se foutant de la vraisemblance du récit comme d'une musique d'ascenseur, il mène son Hector dans des aventures qui le dépassent d'un univers ou deux. Froussard, sans génie particulier et d'une normalité crasse, ce "héros" tout droit venu de son placard, tente de démêler comme il peut des embrouilles aériennes, balnéaires, maritimes et familiales... A subir sans céder véritablement aux complots et aux chausse-trappes fomentés, Hector traverse son odyssée à contrecoeur où il croisera un vieux James Bond sur le retour, une soubrette appétissante au père vindicatif, un futur beau-père à la haine vengeresse sur une île enchanteresse... Un cocktail détonnant qui part en sucette, contrebalancé par des explications qui cadre le récit entre chaque chapitre. Alors bien sûr, le souffle de l'histoire... s'essouffle un peu en fin de livre, mais quel plaisir inouïe de partir à la rencontre d'un écrivain qui fait son travail sérieusement, sans se prendre au sérieux. Nous, pendant ce temps-là, on achève ces pérégrinations délirantes le sourire aux lèvres, histoire de caler une petite faim (de lecture) avec un (très) bon sandwich au Gendron...
Hector a l'habit et l'apparence d'un vague cousin, transparent comme l'eau clair, il attend sa correspondance dans le salon VIP d'un aéroport. Rêvassant à son insignifiance et s'adonnant à ses fantasmes tendance érotico-dentelles, il est abordé par une bombasse qui lui annonce leur prochain mariage. Le hic, c'est que justement il doit prochainement se marier, mais pas avec elle. Qu'à cela ne tienne, le héros malgré lui opte sans trop comprendre ce qui lui arrive pour cette inconnue au physique plus qu'avantageux. Il suit cette femme "prodigieusement décolletée, outrageusement culottée, pornographiquement roulée". Le délire peut commencer.
Sébastien Gendron est alors sans gêne. Se foutant de la vraisemblance du récit comme d'une musique d'ascenseur, il mène son Hector dans des aventures qui le dépassent d'un univers ou deux. Froussard, sans génie particulier et d'une normalité crasse, ce "héros" tout droit venu de son placard, tente de démêler comme il peut des embrouilles aériennes, balnéaires, maritimes et familiales... A subir sans céder véritablement aux complots et aux chausse-trappes fomentés, Hector traverse son odyssée à contrecoeur où il croisera un vieux James Bond sur le retour, une soubrette appétissante au père vindicatif, un futur beau-père à la haine vengeresse sur une île enchanteresse... Un cocktail détonnant qui part en sucette, contrebalancé par des explications qui cadre le récit entre chaque chapitre. Alors bien sûr, le souffle de l'histoire... s'essouffle un peu en fin de livre, mais quel plaisir inouïe de partir à la rencontre d'un écrivain qui fait son travail sérieusement, sans se prendre au sérieux. Nous, pendant ce temps-là, on achève ces pérégrinations délirantes le sourire aux lèvres, histoire de caler une petite faim (de lecture) avec un (très) bon sandwich au Gendron...
Et pour celles et ceux qui auraient envie de prolonger l'allongement zygomatique, et pour les fans de la série "Le Poulpe", Sébastien Gendron vient aussi de publier "Mort à Denise", également aux Editions Baleine.
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