Organique. C’est tout de suite l’adjectif qui explose à la figure lorsqu’on lit Une histoire d’amour radioactive d’Antoine Chainas. Avec un titre à la con, le livre met en scène deux flics homos planqués de leurs collègues, drogués et amoureux d’un côté, et DRH, type convenu au travail accaparant, marié, père de famille, de l’autre… Au milieu de tout ça, des disparitions étranges de malades d’hôpitaux et cette curieuse femme mi-artiste photographe d’avant-garde mi-mante religieuse à la sexualité contaminante pour la vraie vie de tout un chacun. Virevoltant à chaque chapitre de l’un à l’autre des protagonistes qui semblent perdre toutes mesures des choses, les histoires personnelles et policières se déclinent dans une irrémédiable corrélation, avec une police de caractères différente, des fois que l’on s’y perde.
On plonge en apnée dans cette enquête plus qu’humaine où la crudité du sexe se mêle aux errances de personnages se révélant tels qu’ils sont ou voudraient être, ou ne sont pas. Voyage sombre et parfois glauque dans les arcanes des âmes à la ramasse à la recherche d’un îlot de survie, d’un soleil réchauffant, de cœurs compatissants et d’une renaissance, même trop brève. Antoine Chainas ne fait pas de quartier, il déroule son implacable plan en frappes chirurgicales qui instillent le malaise et les fonds de cale nauséeuses. Il scrute les derniers instants en posant sa règle : et s’il ne restait plus que quelques semaines à vivre, deviendrions-nous nous-mêmes, faisant exploser nos carcans et nos chaînes au mépris des convenances et de nos silences, voire de nos mensonges ?
Dans cette boue, il n’y a pas la grande foule pour surnager. Pas de fol espoir à l’horizon pour cette enquête au lyrisme amoureux parfois pompeux. En (très) digne représentant d’une nouvelle génération de polarïomane, Antoine Chainas lacère les corps de leurs incertitudes et engage le combat d’une littérature des tripes. Une littérature qui en a. Organique, disais-je.
On plonge en apnée dans cette enquête plus qu’humaine où la crudité du sexe se mêle aux errances de personnages se révélant tels qu’ils sont ou voudraient être, ou ne sont pas. Voyage sombre et parfois glauque dans les arcanes des âmes à la ramasse à la recherche d’un îlot de survie, d’un soleil réchauffant, de cœurs compatissants et d’une renaissance, même trop brève. Antoine Chainas ne fait pas de quartier, il déroule son implacable plan en frappes chirurgicales qui instillent le malaise et les fonds de cale nauséeuses. Il scrute les derniers instants en posant sa règle : et s’il ne restait plus que quelques semaines à vivre, deviendrions-nous nous-mêmes, faisant exploser nos carcans et nos chaînes au mépris des convenances et de nos silences, voire de nos mensonges ?
Dans cette boue, il n’y a pas la grande foule pour surnager. Pas de fol espoir à l’horizon pour cette enquête au lyrisme amoureux parfois pompeux. En (très) digne représentant d’une nouvelle génération de polarïomane, Antoine Chainas lacère les corps de leurs incertitudes et engage le combat d’une littérature des tripes. Une littérature qui en a. Organique, disais-je.