Par Betty Poulpe

Le Haka. Je connais ce chant depuis toute petite quand déjà je regardais les matchs de rugby des All Blacks. C'est un chant guerrier, violent. Il me foutait la trouille. Comme le roman de Caryl Férey que j'ai fini avec un nœud à l'estomac. De Caryl Férey j'ai lu "Raclée de verts" et j'avais été emballée. Puis j'ai lu "La jambe gauche de Joe Strummer" que j'ai aimé mais avec un sentiment d'inachevé. Comme si l'auteur était proche du meilleur sans toutefois y parvenir. Avec "Haka" j'ai eu le même sentiment. Le style met un peu de temps à s'installer avant d'être percutant même si quelques envolées lyriques gâche parfois un peu la lecture (je grogne encore devant "les écailles du Pacifique miroitaient sous la lune lisse"). L'intrigue, elle, monte en puissance, sans concession (c'est, je pense, la force de Férey, ce côté déjanté et sans concession), jusqu'à un final, je ne vous raconte pas. Non. Juste une précision, "Haka" n'est pas à mettre sous tous les yeux. Il vaut mieux aimé le noir. Bien serré.