lundi 28 juillet 2008

"Jacques Daniel Nick Oussama" de Thomas Lelu - Editions Léo Scheer

J'avais déjà eu l'occasion de le dire , mais si on aime avoir les pieds bien plantés sur terre lorsqu'on lit, mieux vaut passer votre chemin. Parce que Thomas Lelu ne respecte rien ; ni la bienséance, ni l'orthographe, ni la ponctuation... ni personne. Il nous réserve exclusivement ses engouements où il met en Cènes ses jeux de maux à Dub'Halles pour royalement nous offrir de quoi se marrer comme des bas laine.

Cette fois, dans ce très court... euh… roman, nous avons droit aux aventures iconoclastiques (quoi ça ne se dit pas ?) de Jacques Daniel, héros pragmatique et généralement serein qui toise les emmerdements avec la facilité et la débrouillardise d'un bûcheron bûcheronnant sur une compagnie d'oeufs à la coq. Parce que l'ami Jacques déprime dans son cyber-café qui l'emploie, il décide avec l'élue de son coeur et son chien Virgule, de prendre quelques vacances dans une île ensoleillée : la Guadeloupe. Mal lui en pris, puisque après s'être endormi dans les toilettes de l'avion, il se retrouve sur le tarmac de l'aéroport de… Kaboul (Afghanistan) : sa fiancé capturée par Oussama Ben Laden. Emprisonné par les Ricains, évadé puis à la recherche de sa belle, il croise Elvis Presley, Kurt Cobain et Claude François dans un concours de chant.

Jacques Daniel Nick Oussama est un grand n'importe quoi, alambiquement alambiqué. Barré à souhait, Thomas Lelu balance sa prose comme un peintre du dimanche, mais avec le style et la manière ; un smoking pimpant en guise de bleu de travail. Pour peu que l'on soit bien évidemment pleinement de l'aventure tendance pieds nickelés. Et puis en cherchant bien, vous trouverez le point commun entre Nicolas Cage et un gnou. Et entre Picasso et une huître. C’est déjà ça.