Le troisième. C’est seulement le troisième roman que je lis d’Amélie Nothomb. Je suis passé de son premier, Hygiène de l’assassin au moment de sa sortie en poche, à Ni d’Eve ni d’Adam, sorti en septembre 2007. Une lecture qui m’avait d’ailleurs agréablement surpris, j’en avais parlé là. Donc, ce nouvel opus, Le fait du prince ?
Baptiste Bordave s’emmerde. Dans son travail, dans sa vie, dans son corps… Ces riens qui l’accablent et le réduisent au silence prostré, sans qu’il se rende tout à fait compte de sa capitulation d’homme. Le salut viendra, un jour, de la sonnerie de son interphone. De l’entrée d’Olaf Sildur dans son appartement et de l’effondrement de celui-ci alors qu’il cherchait à passer un coup de fil chez Baptiste afin de soit disant faire réparer sa voiture en panne. Ce cadavre-là, miraculeux, devient une exquise porte de sortie, le prétexte à une nouvelle vie et à l’échappatoire… Baptiste devient Olaf. Bordave se transforme en Sildur. Il s’empare de l’identité du visiteur d’un jour pour devenir un nouvel homme, riche, au mystérieux métier et heureux propriétaire d’une villa à Versailles dans laquelle vit celle qu’il surnommera Sigrid.
Amélie Nothomb fait ici fi de la vraisemblance, de la logique qui voudrait que les regrets et les remords taraudent l’humain. L’auteur nous entraîne au contraire dans une fable épicurienne ou se mêlent champagne et plaisir des instants à vivre. Maintenant. Tout de suite. De cet éloge de la paresse et du temps qui passe, il reste le plaisir grisant et parfois rare d’une bulle évanescente qui flotte dans l’air, portée par le bruissement léger d’un souffle protecteur. On y pense, on savoure l'instant de la lecture le sourire en coin, envieux, puis on oublie.
Baptiste Bordave s’emmerde. Dans son travail, dans sa vie, dans son corps… Ces riens qui l’accablent et le réduisent au silence prostré, sans qu’il se rende tout à fait compte de sa capitulation d’homme. Le salut viendra, un jour, de la sonnerie de son interphone. De l’entrée d’Olaf Sildur dans son appartement et de l’effondrement de celui-ci alors qu’il cherchait à passer un coup de fil chez Baptiste afin de soit disant faire réparer sa voiture en panne. Ce cadavre-là, miraculeux, devient une exquise porte de sortie, le prétexte à une nouvelle vie et à l’échappatoire… Baptiste devient Olaf. Bordave se transforme en Sildur. Il s’empare de l’identité du visiteur d’un jour pour devenir un nouvel homme, riche, au mystérieux métier et heureux propriétaire d’une villa à Versailles dans laquelle vit celle qu’il surnommera Sigrid.
Amélie Nothomb fait ici fi de la vraisemblance, de la logique qui voudrait que les regrets et les remords taraudent l’humain. L’auteur nous entraîne au contraire dans une fable épicurienne ou se mêlent champagne et plaisir des instants à vivre. Maintenant. Tout de suite. De cet éloge de la paresse et du temps qui passe, il reste le plaisir grisant et parfois rare d’une bulle évanescente qui flotte dans l’air, portée par le bruissement léger d’un souffle protecteur. On y pense, on savoure l'instant de la lecture le sourire en coin, envieux, puis on oublie.
9 commentaires:
C'est une très jolie critique, même si je ne suis pas vraiment certaine de lire ce roman.
Comme toi j'avais bien aimé Ni d'Eve ni d'Adam, Le fait du prince semble plutôt dispensable en comparaison...
Comment ça, "on oublie" ? Ah, mais non ! Je m'insurge ! Ça fait rêver. Tu imagines, si tout se passait aussi facilement que dans le bouquin ? Prendre l'identité d'un millionnaire ! Se nourrir de champagne et de paresse !
Ça ne risque pas de m'arriver, je ne réponds jamais quand ça sonne à ma porte. N'empêche.
(allez, je ne t'en veux pas, va... je le sais bien, que les romans de Nothomb s'oublient...)
Je ne crois pas avoir lu plus de 3 roman de Notohmb non plus: Hygiène de l'assassin, Acide sulfurique et Stupeur et tremblements.
Celui-ci, je ne pense pas le lire malgré les avis généralement positifs.
tss, je reste réticente. Très même. Si il me tombe entre les mains, je ne dirais pas non, mais je garde mes doutes...
Je suis aussi réticente qu'Amanda...
< Lou : c'est pas grave, du moment que c'est joli...
< Emma : certes...
< Erzébeth : toi aussi t'aimes buller ?
< Sophie : j'avais beaucoup aimé le film "Stupeur et Tremblements". Sylvie Testud avait été fichtrement bien choisie pour le rôle.
< Amanda : wouh wouh, réticence quand tu nous tiens.
< Leiloona : une 2ème lectrice de moins, on dirait...
Il faut avant que je lise son précédent qui me tente un peu plus que celui-là !
Je viens de lire, ces derniers mois, les 17 livres publiés d'Amélie Nothomb. Bien sûr, je m'étais gardé le Fait du prince pour la fin. On y retrouve son humour absurde habituel et son goût marqué pour l'insolite, tant dans les situations de départ que dans le développement de l'intrigue. Cependant, un parfum de déjà-vu (devrais-je dire : de déjà-humé ?) et une finale plutôt bâclée me feraient classer ce titre parmi ces oeuvres mineures. Dans cette fiction on décèle pourtant certains passages très personnels, comme l'évocation des rapports du narrateur avec sa soeur Julie lorsqu'ils étaient enfants. On comprend qu'il s'agit en vérité de Juliette, la soeur de l'autrice.
Bref, un roman à lire tout de même, car un Nothomb mineur est toujours plus intéressant que la moyenne des livres publiés à notre époque.
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