Autant le dire tout de suite, je ne suis pas un lecteur habituel de thriller. En me lançant dans le dernier roman de Maud Tabachnik par la grâce de l’opération Masse Critique de Babelios, je n’avais pas d’a priori mais l’envie de découvrir encore un peu plus un genre de littérature éloigné de mes goûts. Peine (un peu) perdue. Car suivre les aventures de Stan Levine, flic brillant mais détruit par l’assassinat de sa fille alors qu’il était en poste à New York, c’est comme compulser négligemment le catalogue des clichés. En réunissant sur 441 pages une chasse au tueur psychopathe invisible et une psychologie familiale ras du sol sur fond d’attentats de terroristes islamiques, l’auteur français sur-joue sa plume aussi légère qu’un motoculteur, et se veut plus américain que les américains.
Dans ce mélange d’imaginaire et d’Amérique fantasmée, le lecteur voit se succéder un enfilage de perles en règle : flics à la ramasse, musulmans forcément louches, tueur cruellement cruel, affaire de famille éprouvante… Rien ne nous est épargné, de la torture effroyable à la réconciliation risible des amours perdues en 20 lignes, en passant par les ressorts d’une enquête qui tiennent sur un demi-timbre Poste… Avec des chapitres courts, les histoires et les personnages se superposent et se recoupent banalement jusqu’au dénouement final aussi surprenant qu’un retard de train à la Gare Montparnasse. Au pas de charge, Maud Tabachnik veut reconstituer son puzzle sans traîner. Même si l’ensemble est vif et nerveux, ce grand tout se dilue dans des soubresauts qui me sont étrangers. L’impression d’avoir déjà vu ça 100 fois. Au cinéma.
Dans ce mélange d’imaginaire et d’Amérique fantasmée, le lecteur voit se succéder un enfilage de perles en règle : flics à la ramasse, musulmans forcément louches, tueur cruellement cruel, affaire de famille éprouvante… Rien ne nous est épargné, de la torture effroyable à la réconciliation risible des amours perdues en 20 lignes, en passant par les ressorts d’une enquête qui tiennent sur un demi-timbre Poste… Avec des chapitres courts, les histoires et les personnages se superposent et se recoupent banalement jusqu’au dénouement final aussi surprenant qu’un retard de train à la Gare Montparnasse. Au pas de charge, Maud Tabachnik veut reconstituer son puzzle sans traîner. Même si l’ensemble est vif et nerveux, ce grand tout se dilue dans des soubresauts qui me sont étrangers. L’impression d’avoir déjà vu ça 100 fois. Au cinéma.
6 commentaires:
J'avais adoré le premier opus avec ce même flic et du coup, j'ai acheté celui-ci ! J'espère que j'apprécierai plus que toi !
Ton billet m'a fait beaucoup rire. Je passe sans regret. D'ailleurs il me fait penser à un thriller lu récemment qui réunissait les mêmes clichés "Sauver sa peau" de Lisa Gardner, publié dans la même collection. J'ai l'impression qu'il faut être fan, voire accro du genre pour apprécier.
Oui, je dirais comme zarline qu'on est polards ou on ne l'est pas, comme toi, j'ai l'impression de subir un listing de clichés et je n'accroche finalement à rien dans ce type de bouquins. C'est un comble !
oui, bon, je dis polars et il s'agit de thriller, je fais bien la différence, hum hum...
J'ai le même ressenti, tout au long de ma lecture. Une vision abracadabrante, impossible. Pourquoi Maud Tabachnik a-t-elle voulu situer son thriller aux Etats-Unis?!
< Joëlle : je te le souhaite, en tout cas...
< Zarline : oui, je pense exactement pareil. Il faut être fan du genre pour y prendre plaisir...
< May : je ne suis pas réceptif à tous les polars, univers que je connais mal. Même si je me soigne. Un peu.
< Emilie : sans vouloir dire de bétise, il me semble que c'est son fond de commerce d'installer ses histoires aux Etats-Unis, à Maud Tabachnik
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