Romain ne paie pas de mine. Etudiant en droit par hasard, élève moyen, peu disert, particularité néant, il a jusqu’au moment où débute ce roman passé sa vie à être transparent et inaudible. Entre une mère concierge qu’il déteste, un père invisible et une vie rythmée par la frustration, ce solitaire assoupi ne demande qu’à révéler au grand jour sa conscience enfouie, celle de la haine latente envers l’Autre et l’Etranger, envers la Différence. Bleu, blanc, brun est cette chute là. Ce jeune adulte qui au début des années 2000 rôde dans les arcanes d’un groupuscule d’extrême droite pour s’y épanouir, s’y retrouver en vraie Personne écoutée, comprise, entourée et même aimée afin de s’affaler dans les poubelles des ratonnades, des comportements et insultes racistes, et même du crime.
Frédéric Maillard, qui s’est librement inspiré de Maxime Brunerie, auteur de la tentative d’attentat contre le président Jacques Chirac le 14 juillet 2002, nous conte l’envers du décor de la politique comme elle est pratiquée au jour le jour, dans les quartiers, les rues, les marchés, avec force de détails. Parce que l’auteur, publicitaire mais aussi spécialiste notamment de la communication politique, est plutôt bien informé, le lecteur déambulera ahuri dans les techniques, les stratégies alambiquées et les faces cachées de l’organisation de l’extrême droite française ; celle ayant aussi bien pignon sur rue que celle des dîners en ville entre gens de bonne compagnie dans les très beaux quartiers de Paris. Romain, son personnage, traverse ce tout petit monde là, motivé, acteur irréprochable d’une mouvance qui l’extraie de son mutisme pour le préparer insidieusement à l’irréparable : le sacrifice de lui-même.
L’auteur du livre brosse l’implacable portrait d’un jeune homme à l’effrayante logique géopolitique, où la normalité bataille contre l’abject, où les certitudes bâclées s’invitent à la table des pensées nauséabondes. D’abord soutenu et porté au nu par ses amis, Romain perdra tout, même son amour inespéré. Ne se débattant même plus dans cette dérive, la seule voix qu’il écoute n’est plus que Divine, le convainquant que son Destin est tout proche pour qu’il soit enfin quelqu’un. Un destin qui lui dicte qu’il lui faut tuer le président de la République. Pour 50 000 Livres Sterling.
Frédéric Maillard, qui s’est librement inspiré de Maxime Brunerie, auteur de la tentative d’attentat contre le président Jacques Chirac le 14 juillet 2002, nous conte l’envers du décor de la politique comme elle est pratiquée au jour le jour, dans les quartiers, les rues, les marchés, avec force de détails. Parce que l’auteur, publicitaire mais aussi spécialiste notamment de la communication politique, est plutôt bien informé, le lecteur déambulera ahuri dans les techniques, les stratégies alambiquées et les faces cachées de l’organisation de l’extrême droite française ; celle ayant aussi bien pignon sur rue que celle des dîners en ville entre gens de bonne compagnie dans les très beaux quartiers de Paris. Romain, son personnage, traverse ce tout petit monde là, motivé, acteur irréprochable d’une mouvance qui l’extraie de son mutisme pour le préparer insidieusement à l’irréparable : le sacrifice de lui-même.
L’auteur du livre brosse l’implacable portrait d’un jeune homme à l’effrayante logique géopolitique, où la normalité bataille contre l’abject, où les certitudes bâclées s’invitent à la table des pensées nauséabondes. D’abord soutenu et porté au nu par ses amis, Romain perdra tout, même son amour inespéré. Ne se débattant même plus dans cette dérive, la seule voix qu’il écoute n’est plus que Divine, le convainquant que son Destin est tout proche pour qu’il soit enfin quelqu’un. Un destin qui lui dicte qu’il lui faut tuer le président de la République. Pour 50 000 Livres Sterling.
(Prochainement sur cette antenne, Frédéric Maillard répondra à quelques questions que je lui ai posées... (si si !!)).
2 commentaires:
salut,
c'est gentil de m'avoir rajouté dans tes liens. Je ferai donc de même...et reviendrai te voir.
+
(par contre, pour poster chez blogger, c'est galère...)
brrr... intéressant mais brrr quand même !
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