Elle est loin l’image d’Epinal d’un Mexique balnéaire à tendance touristique dans Tijuana City Blues de Gabriel Trujillo Munoz. Surtout lorsque l’avocat Morgado, plus habitué à défendre les droits de l’homme dans son pays, se retrouve irrémédiablement embarqué dans une enquête où il aura à remonter le temps. Celui où, en 1951, un homme a disparu dans la nature après que l’écrivain américain William S. Burroughs lui demande de transporter un paquet plus que douteux jusqu’à Tijuana. Le fils de cet homme disparu voudrait aujourd’hui en savoir plus. Bien plus.
Dans ce court roman, l’auteur allèche et appâte le lecteur en mélangeant l’Histoire littéraire (Burroughs en meurtrier accidentel de sa femme, véridique…) et le Mexique d’aujourd’hui, loin des clichés. Trujillo Munoz accompagne sans fioritures l’enquête minutieuse de l’avocat Morgado à coup d’archives et de photos jaunies. Dans cette enquête poussiéreuse, le livre s’arrête parfois subrepticement sur les contentieux humains et historiques du Mexique et de son incontournable et puissant voisin : les Etats-Unis. Tijuana, à la frontière, est symptomatique d’un mal de vivre, de l’égarement d’une population aveuglée et étouffée par les lambris et la condescendance de l’Amérique. Mais Tijuana City Blues, c’est surtout une enquête somme toute classique, loin du style foisonnant de la littérature sud américaine, menée lentement sous la chaleur d’un pays aux prises avec l’un de ses démons, la drogue. L’histoire se déroule sous nos yeux, limpide, sans accroc et simplement. Trop simplement.
Chronique réalisée dans le cadre de l'opération Babelio Masse Critique
Dans ce court roman, l’auteur allèche et appâte le lecteur en mélangeant l’Histoire littéraire (Burroughs en meurtrier accidentel de sa femme, véridique…) et le Mexique d’aujourd’hui, loin des clichés. Trujillo Munoz accompagne sans fioritures l’enquête minutieuse de l’avocat Morgado à coup d’archives et de photos jaunies. Dans cette enquête poussiéreuse, le livre s’arrête parfois subrepticement sur les contentieux humains et historiques du Mexique et de son incontournable et puissant voisin : les Etats-Unis. Tijuana, à la frontière, est symptomatique d’un mal de vivre, de l’égarement d’une population aveuglée et étouffée par les lambris et la condescendance de l’Amérique. Mais Tijuana City Blues, c’est surtout une enquête somme toute classique, loin du style foisonnant de la littérature sud américaine, menée lentement sous la chaleur d’un pays aux prises avec l’un de ses démons, la drogue. L’histoire se déroule sous nos yeux, limpide, sans accroc et simplement. Trop simplement.
Chronique réalisée dans le cadre de l'opération Babelio Masse Critique
5 commentaires:
un bon polar mais un peu court
j'ai lu le deuxième opus et j'ai été très déçue... Bine trop court pour être suffisamment profond...
Il semblerait que ça soit le même problème avec le premier épisode...
un polar sans surprise ? Alors c'est un polar dans lequel on s'ennuie un peu ?!...
< Michel : comme le dit Choco, trop court pour être suffisament profond.
< Choco : oui, c'est exactement ça.
< Marie : il faut bien avouer que la trame principale tient sur la largeur d'un string, mais j'ai bien aimé la vision d'un Mexique d'aujourd'hui et d'hier.
J'ai bien aimé ces ¾ polars – Efficaces ils vont à l'essentiel avec un faible pour Loverboy , l'atmosphère y est pesante…
J'aime bien aussi " la trame principale tient sur la largeur d'un string " oui ! Une bien belle image ….
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