Mazarine. Il est des prénoms qui se suffisent à eux-mêmes… A peine prononcés, ils disent presque tout. Enfin le croit-on. Parce que longtemps, la fille (très) longtemps cachée de François Mitterrand n’avait œuvré qu’entre littérature malhabile et présence télévisuelle anecdotique. Avec la sortie chez Julliard en 2005 de Bouche cousue, la jeune femme décide de se livrer et de s’adresser à cet enfant qui naîtra prochainement… Parce qu’un jour tu ouvriras des livres qui parlent de lui. Avant que tu ne découvres ce qu’on a fait de cet homme, mon père à moi, je dois réveiller ma mémoire, et te protéger de notre histoire en clarifiant la mienne.
Au gré de ses vérités, Mazarine égrène une sensibilité de petite fille à la fois traumatisée par une situation hors norme, être un mystère de la République, et son bonheur de le voir, Lui, chaque soir assis au bord de son lit avant qu’elle ne s’endorme. Comme tous les pères. Qu’elle puisse enfin l’appeler papa sans craindre de trahir un secret si bien gardé. C’est cette émotion-là que distribue sans faux-fuyant Bouche cousue : cette capacité à rendre ce qui nous semble impossible, palpable, et notre imaginaire la concernant, quotidien. Mazarine raconte ses rêves de gamine peut-être déjà trop mûre pour conserver une certaine naïveté. Elle qui, si souvent, regardait jouer dehors de petites voisines sans qu’elle puisse les rejoindre, de peur de s’attacher à l’une d’entre elles et de Tout lui raconter. Ne pas s’approcher trop près de la réalité pour ne pas trahir un secret. Vivons un peu heureux, mais vivons cachés.
Et puis cet enfant à naître. Il faut vider son sac, se comprendre… mais s’affirmer aussi. Alors Mazarine raconte… elle raconte les lambris des Palais, ses week-ends à la campagne avec Lui installé dans un lourd fauteuil avec ses livres, le soleil qui réchauffe les âmes pour se sentir en famille, sa mère si farouchement amoureuse et secrète, leurs gardes du corps, l’école, l’adolescence, ses premiers émois pataugeants, son Amour, les regards sur elle, inquisiteurs ou compatissants, ceux qui lui veulent du mal, ceux qui croient lui vouloir du bien… l’hôpital, la maternité… la mort. Tout est sensible, honnête, à vif sur des plaies pas encore tout à fait cicatrisées. D’un voyage que l’on pensait celui d’une enfant très (trop) gâtée, on se pose au bout du compte sur des sables mouvants : des fêlures, des absences, un sentiment d’inachevé… Une universalité des manques, comme tout un chacun, en somme.
Au gré de ses vérités, Mazarine égrène une sensibilité de petite fille à la fois traumatisée par une situation hors norme, être un mystère de la République, et son bonheur de le voir, Lui, chaque soir assis au bord de son lit avant qu’elle ne s’endorme. Comme tous les pères. Qu’elle puisse enfin l’appeler papa sans craindre de trahir un secret si bien gardé. C’est cette émotion-là que distribue sans faux-fuyant Bouche cousue : cette capacité à rendre ce qui nous semble impossible, palpable, et notre imaginaire la concernant, quotidien. Mazarine raconte ses rêves de gamine peut-être déjà trop mûre pour conserver une certaine naïveté. Elle qui, si souvent, regardait jouer dehors de petites voisines sans qu’elle puisse les rejoindre, de peur de s’attacher à l’une d’entre elles et de Tout lui raconter. Ne pas s’approcher trop près de la réalité pour ne pas trahir un secret. Vivons un peu heureux, mais vivons cachés.
Et puis cet enfant à naître. Il faut vider son sac, se comprendre… mais s’affirmer aussi. Alors Mazarine raconte… elle raconte les lambris des Palais, ses week-ends à la campagne avec Lui installé dans un lourd fauteuil avec ses livres, le soleil qui réchauffe les âmes pour se sentir en famille, sa mère si farouchement amoureuse et secrète, leurs gardes du corps, l’école, l’adolescence, ses premiers émois pataugeants, son Amour, les regards sur elle, inquisiteurs ou compatissants, ceux qui lui veulent du mal, ceux qui croient lui vouloir du bien… l’hôpital, la maternité… la mort. Tout est sensible, honnête, à vif sur des plaies pas encore tout à fait cicatrisées. D’un voyage que l’on pensait celui d’une enfant très (trop) gâtée, on se pose au bout du compte sur des sables mouvants : des fêlures, des absences, un sentiment d’inachevé… Une universalité des manques, comme tout un chacun, en somme.
2 commentaires:
eh bien...
j'ai un souvenir peu marquant de son premier roman (dont j'ai déjà oublié le titre) que j'avais non pas lu mais tapé pour une association de mal-voyants... j'avais décidé que je n'aimais pas..
Là tu m'as donné envie de le lire, celui-ci...
< Amanda : je me suis surpris moi-même... J'ai aimé ce voyage-là.
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