Il y a un monde entre deux mondes. Réalité. Fiction. Fiction. Réalité. C'est entre ces extrêmes que l'inspecteur Alexandre Astrid navigue comme une âme sans âme au bord du précipice. Un naufrage personnel et affectif. Professionnel et alcoolique. Une fin de tout qui ne demande qu'à basculer vers l’irréversible. Un de ces moments « rêvés » pour qu'un manuscrit dont il ignore l'auteur et la provenance débarque dans sa vie en passant en revue son histoire : de son adolescence à sa vie d'homme, et de père. Il faudra à l'inspecteur Astrid une bonne dose d'amertume et d'incompréhension pour voir surgir le passé blessant et ses fantômes par trop accaparants.
Marcus Malte a décidé de perdre le lecteur, pour son bien. Brossant une vie mal fichue, faite de silence, d'oubli, de conscience perdue, il soudoie la logique au profit de chausse-trappes où l'on se noie avec délectation. Le malin-plaisir de l'auteur à voyager dans le temps et l'espace offre aux chapitres une virtuosité bancales, des images et des atmosphères permettant à ses personnages de grandir peu à peu sous nos yeux conquis. On chasse le Double, on suit une pute, des soeurs, un criminel et des amours de jeunesse livides dans un désordre ordonné. Un style soigné, direct et une histoire maîtrisée de bout en bout justifie à eux seuls, sans peine, le voyage initiatique vers une aube peut-être apaisante, mais plus sûrement pesante. Un voyage en Première Classe.
Marcus Malte a décidé de perdre le lecteur, pour son bien. Brossant une vie mal fichue, faite de silence, d'oubli, de conscience perdue, il soudoie la logique au profit de chausse-trappes où l'on se noie avec délectation. Le malin-plaisir de l'auteur à voyager dans le temps et l'espace offre aux chapitres une virtuosité bancales, des images et des atmosphères permettant à ses personnages de grandir peu à peu sous nos yeux conquis. On chasse le Double, on suit une pute, des soeurs, un criminel et des amours de jeunesse livides dans un désordre ordonné. Un style soigné, direct et une histoire maîtrisée de bout en bout justifie à eux seuls, sans peine, le voyage initiatique vers une aube peut-être apaisante, mais plus sûrement pesante. Un voyage en Première Classe.
9 commentaires:
ahhh, je suis ravie qu'il t'ai plu, vraiment ! (et soulagée, je me sens moins coupable:)
alors comme ça on le comparerait à Goodis?
Tentant...
Bientôt en poche?
Un grand bouquin qui semble faire enfin connaître un auteur qui le mérite vraiment.
Pour la parution en poche, il va certainement falloir attendre un petit moment, folio policier commence à peine à rééditer les premiers romans de Marcus Malte.
Nice, encore un avis positif! Emeraude m'en a fait cadeau lors de mon passage à Paris et il me tarde de pouvoir le lire... quand je ne serai pas en course folle post-vacances!
Bravo, vous racontez très bien ce roman. Si bien qu'on hésite à le lire, de peur d'être déçu. Mais je vais me laisser tenter.
< Amanda : c'est vrai que c'est par chez toi que j'ai découvert le livre, merci (désolé pour le temps de réponse aux commentaires, mais vacances lointaines obligent)
< Crout + JLM : en effet, pour le poche il faudra patienter, crois-je...
< Karine : hm... le mot "vacances" résonne encore joliment à mes z'oreilles...
< Môsieur Georges : c'est vrai qu'à trop s'enthousiasmer, on oublie que d'autres ne puissent pas être dans le même état d'esprit après lecture...
Très beau billet, merci... (je suis aussi une fan de "Garden of love" !)
je dois être une des rares à ne pas avoir été captivée !:)
dans ma PAL depuis un bon bout de temps, mais ce que tu en dis me donne envie de m'y mettre sous peu...
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